ETAPE N°6

Déco
uvrez toutes les histoires et anecdotes de la Sente des Chemiées, du chemin du Rigoulot, du Stade André Audinet, etc. sur votre mobile.
LA SENTE DES CHEUMIÉES ET LA CULTURE DU CHANVRE
LA SENTE DES CHEUMIÉES

Le champ « chameau »

L’ancien plan cadastral de la Mairie de Donzy indique le champ chameau : bande de terre comprise entre la rue du Général Leclerc et la rue André Audinet qui mène à Donzy le Pré. Ce champ s’étendait de l’arrière de l’actuelle Mairie jusqu’à la piscine. Il doit son nom aux plantations de chanvre que l’on trouvait jusqu’au milieu du XIXème siècle. Ces plantations appelées localement « cheumiées » ont donné leur nom à un sentier appelé encore aujourd’hui « Sente des Cheumiées ». La culture du chanvre était très importante à Donzy et entrait dans la composition de nombreux tissus.

Source : Abbé Rougé « Donzy civil » p. 54 / Document issu de l’Office de Tourisme du Donziais / Jean-Louis Chantreau

La Sente des Cheumiées

Nombre d’habitants en Donziais cultivaient le chanvre dans un petit terrain appelé « cheumiée ». Presque chaque ferme a encore une petite pièce de terre proche de l’habitation et proche aussi de la « place à fumier » qu’on appelait la « cheumiée ».

La Sente des Cheumiées est un petit chemin qui traverse un champ appelé autrefois « Le Champ Chameau ». Il relie le centre ville à la Place du Bas de la Chaume et offre un joli point de vue sur le village.

LA CULTURE DU CHANVRE

Le chanvre est une plante dioïque du genre Cannabis. Le chanvre commun a 1.20 à 2m de haut. Celui d’Italie (du Piémont), cultivé également en Touraine, atteint 3 à 4 m ; celui de la Chine peut atteindre jusqu’à 5 à 6 m. Les fleurs mâles sont disposées en grappes au sommet, les fleurs femelles à l’aisselle des feuilles. On le cultive pour ses fibres textiles. Heureusement, nos paysans ne connaissaient pas en Donziais la culture du cannabis pour la fabrication du haschisch (mélangé à l’opium), leur drogue était la « gnole » et certains en usaient largement.

Les cultivateurs semaient le chènevis à la volée en mai pour récolter le chanvre en juillet/août. Ils « tiraient » (c’est-à-dire qu’ils arrachaient mais ne coupaient pas) d’abord les plantes mâles plus précoces et qui ne portaient pas de graines et trois semaines à un mois après les plantes femelles. Les tiges grenues étaient liées en « pouégnies » qu’on plaçait en tas appelé « bordes » pour attendre la maturité des graines qui demandait une quinzaine de jours. Après battage et récolte du chènevis, on les réunissait pour former, avec les plantes mâles, de nouvelles pouégnies qui, placées l’une contre l’autre en une sorte de radeau appelée « barge », étaient plongées dans la rivière ou la mare et chargées de grosses pierres ou de madriers en bois pour les maintenir immergées durant une quinzaine de jours. C’était le rouissage, ce qu’on appelait « faire aigrer le chanvre », opération qui étaient d‘autant plus rapide que la chaleur était plus élevée. Ce rouissage avait pour but de faire disparaître les substances gommeuses reliant les fibres textiles. Ensuite les barges étaient retirées de l’eau, déliées et séchées. Pendant les soirées d’hiver, à la maison, on teillait le chanvre en le débarrassant de ses écorces.

Après ces préparations, il passait aux mains du « ferreteux » qui le débarrassait de ses parties les plus rugueuses en le passant sur une lame de fer fixée à un poteau. Ce traitement avait pour but d’enlever les substances ligneuses, la « chènevotte ». Restait la filasse » qu’il fallait diviser le plus possible en la peignant sur un peigne de fer appelé « sri ». On obtenait alors le « plain » qu’on tordait en écheveaux appelés « atoupes ». Ce plain était filé à la maison au moyen du rouet et aux champs à l’aide du fuseau. Le fil roulé en grosses pelotes à l’aide du « dévidet » était enfin remis au tisserand qui en fabriquait la toile, peut-être un peu grossière, mais d’excellente qualité dont on confectionnait tout le linge de corps et de maison, même des « embrouilles » qui étaient ensuite teintes en bleu. Nous citerons à ce propos un usage local assez curieux : les gens aisés trouvant ces draps ou ces chemises de toile neuve un peu rudes à leur peau les remettaient à des indigents qui les portaient pendant quelque temps pour les frayer. Cette singulière opération s’appelait « alinger ».

 Il va sans dire qu’une telle culture où il fallait arracher séparément les pieds mâles et femelles et toutes ces opérations en général très dures ne pouvaient se faire qu’à la main, uniquement dans le cadre familial. Aussi la concentration des petites manoeuvreries en grandes exploitations, puis l’apparition du coton, puis des fibres synthétiques, apportèrent un coup fatal à la culture du chanvre dans notre région.

Naturellement saine, sa culture ne nécessite pas de fongicides, d’herbicides, ou d’insecticides. Le chanvre réclame une terre légère, fraîche et trouve un lieu de prédilecdtion dans les marais non loin de la rivière nécessaire au rouissage. Elle pompe les nitrates et tend à enrichir le sol. Sur une période et une superficie données, le chanvre industriel produit 4 fois plus de fibres qu’une forêt. Sa récolte est annuelle.

Le teillage du chanvre

Les tiges sont décortiquées à la main ou à l’aide d’un instrument spécial : la broie. La broie était taillée dans la masse d’une grosse branche d’orme. Elle était utilisée lors des étapes de la préparation du chanvre : le teillage. La tige débarrassée de ses fibres et la chevenotte. Les filaments obtenus sont peignés et donnent la filasse qui entre dans la confection des tissus épais et raides ou dans la production de cordage.

Source : Industries et métiers disparus – Louis Carré / Document issu de l’Office de Tourisme du Donziais / Jean-Louis Chantreau

Découvrez l’exposition des outils qui servaient à la fabrication des sous-vêtements en chanvre du Moyen Âge au XIXème siècle.

Collection privée de Jean-Louis Chantreau

Photos de Michel Barrière

Conception : Sonia Millant

 

La culture du chanvre : aujourd’hui, une production bien ancrée en France et en Europe

La France s’impose comme leader européen du chanvre représentant près d’un tiers de la production. On note depuis quelques années une réelle dynamique traduite par la constante progression des surfaces cultivées et de nouveaux pays qui se tournent vers cette plante à fort potentiel.

Source : https://www.interchanvre.org/la_culture

LE RIGOULOT
LA PLACE DU RIGOULOT AVEC SON LAVOIR

On trouve trace de ce lavoir lors d’une délibération du Conseil Municipal du 13/02/1921 qui demande la remise en état du petit chemin partant du lavoir de la Porte d’en Bas et aboutissant sur la route de Cosne dénommé Sente des Chenevières (communément appelée la « Sente des Cheumiées) ». Lors d’une précédente délibération de Novembre 1906, il avait été décidé que ce sentier recevrait la largeur à laquelle il était classé et serait empierré.

C’est à partir des années 1960 que les battoirs mais aussi les bavardages des dernières lavandières cesseront. Néanmoins, deux lavandières, Mesdames Jeannette JARREAU et Marguerite PAUTRAT épouse THENEVIN continueront leurs activités au lavoir du Rigoulot jusqu’au milieu des années 1960.

Peinture de Roger Verger en 1937.

Ecoutez ce poème en patois de Georges Blanchard, poète né à Donzy, (22 juin 1902 – 28 décembre 1976) sur la légende du Rigoulot.

Le Moulin de Maupertuis a réalisé un livret intitulé « Dessine-moi le Nohain » dans lequel on peut retrouver l’histoire des lavoirs de Donzy.

LE STADE ANDRÉ AUDINET

Situation : longe l’Impasse du Rigoulot

Une délibération du Conseil Municipal du 8/02/1947 entérine le projet de l’implantation d’un stade (qui n’est qu’une variante d’un projet de 1941, déjà reconnu d’utilité publique). Ce projet comporte l’achat d’un terrain appartenant à l’Hospice de Donzy et la location d’un 2ème pré attenant appartenant à Mme Pelège, pour une superficie totale de 1 ha 61a 80 ca. Ce 2eme terrain sera finalement acquis lors d’une délibération du 6 mars 1947.

Ce stade prend le nom de André Audinet en 1954. André Audinet est né le 13/03/1898 à Donzy et s’est particulièrement illustré en athlétisme : vainqueur des 2 premiers prix Jean Bouin, champion de France en 1920 du relais olympique et en 1920 et 1921 de cross country par équipes. C’est dans le demi-fond 1500 mètres qu’il obtient de très bons résultats : champion de Paris en 1919, 1920 et 1921 ; champion de France en 1921, 3ème de la demi-finale et 6ème de la finale aux J.O d’Anvers.

André Audinet devient journaliste sportif en 1925 au Journal Franc-Tireur puis à l’Equipe en 1947. Il décède à Paris le 18 avril 1948.

Source : La vie Sportive en Donziais de 1939 à 2014 de Claude Lesueur.

 

Site de nombreuses expressions sportives, le Stade a connu des évènements étonnants mais connaissez-vous celui de l’hélicoptère ? L’anecdote est introduite par Nicole Madelain et racontée par Frédéric Coudray.

 

Localisation

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