Etape n°2
RUE NOTRE-DAME
LA STATUETTE

Statuette dans la niche, rue Notre Dame

A proximité du pont, s’élevait autrefois la porte Notre Dame 7. Elle doit son nom à la chapelle qui était construite dans ses murs. Une petite statuette dédiée à la Vierge, nichée dans le mur de la maison à l’angle de ce Quai du Dr Émile Palet de la rue Notre-Dame est encore visible de nos jours. Elle rappelle l’existence de ce lieu de culte.

LE QUAI DU DOCTEUR EMILE PALET

Le Quai Emile Palet doit son nom à un enfant de Donzy qui était médecin. Il est mort d’épuisement dans les tranchées pendant la guerre de 1914, refusant d’être évacué. Après la guerre, son nom a été donné à ce quai car il habitait la maison qui le borde. Il faut savoir que les Palet faisait partie d’une très ancienne famille de Donzy. On en retrouve dans le mémoire de l’Abbé Rougé et le plus ancien des Palet, vers 1370, était potier d’état à Donzy. Famille d’entrepreneurs : charpentiers, plâtriers, au début du XXème siècle, certains étaient aussi architectes. Quelques maisons sont signées Palet : sur le mur de la Tréfilerie, juste en face du Pont Notre Dame, lorsqu’on lève les yeux, on peut voir dans un coin du mur cette signature Palet.

 

Mobilier de repos, installé sur le Quai Palet en avril 2022 par les Volontaires du Futur.

L’HYGIÈNE DOUTEUSE, LE DROIT D’EMPELLEMENT ET LE TRESOR DANS LE NOHAIN

A droite du bief, on observe 3 lavoirs et ce qui est assez surprenant, ce sont ces latrines qui les jouxtent.On imagine que lorsque le propriétaire voulait soulager ses besoins, il avait intérêt à bien s’entendre avec les lavandières qui lavaient leur linge en dessous. Cela prouve que nos ancêtres avaient une idée approximative de l’hygiène. C’est seulement le 6 février 1850 qu’un décret est promulgué pour la construction des lavoirs publics.

L’anecdote du droit d’empellement : le passeur d’histoires raconte…

Mme Pradalier, ancienne propriétaire de la belle maison sur le Nohain, racontait que celle-ci avait été construite à l’endroit où était le gardien des empellements. A l’origine, le bief a été créé sur un canal artificiel avec un système d’empellement qui appartenait au château de l’Éminence. Pour manoeuvrer l’empellement, un homme était chargé de l’entretien du bief et du maniement des pelles. Il les manoeuvrait afin qu’elle dirigent l’eau à la Forge de Bailly. Lorsqu’on regarde le Bief du Pont de la Tréfilerie, on voit à gauche le canal qui va à la turbine hydraulique du Moulin de l’Île et à droite le lit majeur du Nohain.

Lorsque Edmé Rameau a acheté le Moulin de l’Île en 1884, le Château de l’Éminence a conservé le droit des empellements (mention présente dans l’acte notarié). Pour ne pas perdre ce droit, la propriétaire du Château de l’Éminence devait traverser la maison chaque année pour aller toucher l’empellement.

Ainsi Madame Pradalier raconte que Mlle Plocque, « vieille fille », propriétaire du Château de l’Éminence de l’époque, traversait la maison, courait dans la salle à manger sans même dire bonjour, allait à l’extérieur de la maison jusqu’à la pointe, pour toucher l’empellement.

C’est un droit qui est naturellement tombé en désuétude.

L’anecdote du trésor dans le Nohain : le passeur d’histoire raconte…

Madame Pradalier raconte qu’en 1926, le Moulin de la Tréfilerie appartenait à la famille Chenu, des meuniers. Une nuit, le Moulin va subir un grave incendie et la propriétaire va jeter, dans la précipitation, une cassette contenant de l’argent et des bijoux. Le lendemain de l’incendie, les Chenu ne retrouvent pas la cassette qui est tombée dans le Nohain.

C’est seulement 20 ans après, qu’à l’occasion du curage de la rivière, que Monsieur Pradalier retrouve la cassette…Elle avait progressé de 200 mètres de son point de chute. La cassette a été rendue à son propriétaire !

L’HUILERIE DU MOULIN DE L’ÎLE

L’huilerie du Moulin de l’île : la date de construction de ce Moulin qui était spécialisé dans la fabrication de pointes est inconnue. Il faisait partie d’un ensemble industriel : verrerie et Forges de l’Epeau, Forges de l’Éminence, Moulin de la Tréfilerie.

Des 11 moulins que comptait la ville de Donzy au milieu du XIXème siècle, seul le Moulin de l’Île reste en activité. En 1858, il fût converti en moulin à huile, exploité et modernisé après la guerre de 1914 par Alexandre Rameau, alors propriétaire, qui le dota d’une turbine horizontale.

Cette turbine, toujours en état de fonctionnement, permet la fabrication artisanale d’huiles de noix et de noisettes, de nombreuses fois primées pour leur qualité.

 

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